Apple (NASDAQ:AAPL) continue son tour d’horizon sur le marché obligataire. Après avoir émis pour la première fois de la dette en euros, en francs suisses, en yens et en livres, le fabriquant de Cupertino est cette fois sur le point de placer des obligations libellées en dollars australiens. Une première.
Apple a mandaté dans cette optique plusieurs banques dont la Commonwealth bank of Australia pour se charger du placement. Les « conference call » avec les investisseurs se tiendront ce mardi. L’émission d’une ou plusieurs obligations devrait suivre assez rapidement.
Alors qu’Apple dispose d’une manne de cash considérable, de l'ordre de 200 milliards de dollars, on peut logiquement s'interroger sur les raisons qui poussent l'entreprise à s'endetter sur le marché des capitaux.
Il faut savoir qu’une grosse partie de ce cash est placée à l’étranger. Pour qu’elle puisse être rapatriée aux Etats-Unis, le fisc américain prélèverait dessus une taxe pouvant aller jusqu’à 35%.
Dans un contexte où les grands actionnaires comme Carl Icahn font pression sur le fabriquant de l’IPhone pour qu’il en fasse davantage pour les actionnaires (dividendes et rachat d’actions), Apple semble préférer financer sa politique de redistribution en s’endettant sur le marché obligataire, où les taux n’ont jamais été aussi faibles, plutôt que d’être soumise à l'impôt à sur le rapatriement de liquidités.
Un processus qui a débuté en avril 2013 avec une émission obligataire de 17 milliards de dollars. Depuis lors, Apple a récolté un total de 40 milliards de dollars, 2,8 milliards d’euros, 875 millions de francs suisses, 250 milliards de yens et dans le courant du mois de juillet, 1,25 milliard de livres sterling. Vous pourrez trouver la plupart de ces obligations dans notre sélection.
Apple est un émetteur de la catégorie « Investment Grade ». Il dispose des ratings « AA+ » chez Standard & Poor’s et « Aa1 » chez Moody’s Investors Service.